Jessica Darrah, une jeune femme de 31 ans originaire du Nouveau-Brunswick, a appris il y a deux ans qu’elle était atteinte de sclérose en plaques (SP). Elle travaillait comme musicienne sur un bateau de croisière lorsqu’elle a commencé à avoir des problèmes de vision à l’œil gauche. Il aura fallu de nombreux tests et près de huit mois à la jeune femme avant de connaître la cause du problème.

« Je ne me sens même pas malade. En plus, je viens tout juste de m’acheter une nouvelle paire de souliers de course ! »

« J’ai tout de suite eu peur quand j’ai entendu le diagnostic. Il y a quelqu’un dans ma famille qui est atteint de sclérose en plaques et il semble très malade. J’ai compris par la suite que c’étaient en réalité les effets secondaires du médicament qu’il prenait à l’époque qui le rendaient aussi malade », explique-t-elle.

Une médication simple d’usage

Bien qu’il existe plusieurs types de traitements de la sclérose en plaques, SP, le neurologue de la jeune femme lui a fortement recommandé un nouveau médicament oral à prendre une fois par jour, approuvé par Santé Canada en novembre 2013, qui se présente sous forme de pilule à prendre tous les jours. « Il était hors de question pour moi de devoir m’injecter sur une base quotidienne. Ça m’aurait rappelé constamment que je suis malade. Une pilule, c’est simple, ça ne change pas grand-chose à ma routine. C’est comme prendre une vitamine tous les jours », affirme Jessica avec humour.

Les effets secondaires potentiels des autres médicaments sur le marché l’inquiétaient beaucoup. « J’avais peur d’être plus malade avec le médicament que sans lui. Le médicament que l’on m’a prescrit ne m’a donné aucun effet secondaire. Ça m’a beaucoup soulagée et rassurée », précise Jessica.

Garder une vie active

Ce nouveau comprimé à prendre une fois par jour permet à la jeune femme de continuer à mener une vie active, et ce, presque comme si de rien n’était. « Je ne me sens même pas malade. En plus, je viens tout juste de m’acheter une nouvelle paire de souliers de course ! », confie-t-elle. Jessica ajoute qu’avant d’être malade, elle venait tout juste de compléter un triathlon. Elle marche aujourd’hui une dizaine de kilomètres par jour et prévoit repartir en voyage très bientôt, accompagnée de sa guitare et son micro.

Avancée dans la recherche

Bien qu’il n’existe toujours pas de cure définitive pour contrer la SP, les différents types de traitements permettent de ralentir la progression de la maladie. Infirmière clinicienne à la clinique de sclérose en plaques de l’Hôpital Notre-Dame depuis 1994, Josée Poirier a remarqué une nette amélioration de la qualité de vie des patients atteints de sclérose en plaques. « L’avancée des recherches sur la maladie est formidable! Quand j’ai commencé à pratiquer, il n’y avait aucun traitement. Aujourd’hui, on a de nombreux médicaments disponibles et l’on peut se faire traiter dès l’apparition des premiers symptômes », explique l’infirmière. 

Les thérapies orales représentent une avancée importante dans la recherche contre la maladie. L’infirmière affirme que le passage d’un traitement injectable à un comprimé oral est un soulagement pour certains patients. « Le traitement est un gros plus, entre autres pour les voyages. Un comprimé, c’est discret et ça se transporte bien. Transporter des aiguilles, c’est plus compliqué », indique l’infirmière.

Aujourd’hui, Jessica se considère chanceuse d’avoir été diagnostiquée alors qu’il existe un traitement correspondant à son mode de vie. Elle entrevoit le futur avec optimisme. « Je n’ai jamais été aussi positive face à la vie que maintenant. De toute façon, se plaindre de quelque chose sur lequel nous n’avons aucun contrôle est inutile et nous empêche d’être heureux ! », conclut la jeune femme.